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Là, une chanson reprise par le Régiment d'infanterie - Chars de Marine -

(Bien sur,  le célèbre "Opium" de Jacques Dutronc et Bambou, de 1987 - reprise d'une chanson de 1930)

 


 

Opium

 

Dans le port de Saïgon

il est une jonque chinoise

Mystérieuse et sournoise

Dont nul ne connaît le nom.

Et le soir dans l'entrepont,

Quand la nuit se fait complice

Les Européens se glissent

Cherchant des coussins profonds.

 

Refrain

Opium,poison de rêve

Fumée qui monte au ciel,

C'est toi qui nous élève

Au paradis artificiel.

Je vois le doux visage

Les yeux de mon aimée,

Parfois j'ai son image

Dans un nuage de fumée.

 

Et le soir au port falot

Les lanternes qui se voilent

Semblent de petites étoiles

Qui scintillent tour à tour.

Et parfois dans leur extase

Au gré de la fumée grise,

Le fumeur se représente

Ses plus beaux rêves d'amour.

 

Puisqu'on dit que le bonheur

N'existe pas sur la terre,

Puisse l'aile de nos chimères

Un jour nous porter ailleurs

Au paradis enchanteur

Plein de merveilleux mensonges

Où dans l'ivresse de mes songes

J'ai laissé prendre mon coeur.





En prime un petit clip de Jacques Dutronc qui nous chante en duo"Opium poison de rêve"

(Live, casino de Paris, 1992)








Et le même, cette fois-ci en duo avec Bambou .... mais sans image !





On ne s'en lassera jamais !


       

 


" Oh ! les asiatiques bouges
Avec leur lampe de cristal
Brûlant, parmi les nattes rouges,
Sur de grands plateaux de santal ..."

(Armand Lafrique "Nuits tonkinoises" tiré de "Rimes tonkinoises", Hanoi 1915.)


O roi splendide et las des heures taciturnes
Père des visions troublantes, spectre noir,
Salut, hôte effrayant de mes rêves nocturnes,
Ami de ma douleur et de mon désespoir !
..................................................................
Endors mon triste coeur de ton parfum subtil
Ouvre-moi le néant que ma fatigue espère ...


(Stéphane Moreau "Les jardins de l'orienr", Paris 1904.)


"Prends le tuyau veiné d'une vie inconnue
Dont la beauté s'enroule aux caprices du bois ;
Les dragons d'argent noir seront doux à tes doigts,
Les noirs dragons gardiens de ta paix revenue
Bois le thé fraternel et laisse toi rêver".

(R. Morris Blanguernon, Poème à mon ami. Pages indoch., 15 août 1925, p. 299.)


"Maintenant, laisse-moi ... Laisse venir l'extase
Qui  précède, un moment, le sommeil absolu ...
Quand j'ai fumé, je vois et j'entends mieux. Ce vase
En bleu de Chine est un peu trop lourd sur sa base ...
Ce dragon, qui poursuit un astre chevelu.
Est d'un rouge un peu dur. Laisse venir l'extase !

("Nocturnes" de P. Munier in "Rayon de soleil", Hanoï, 1925)

 



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